LE TELEPHERIQUE : UNE EVIDENCE ?

Le téléphérique, une évidence ?

Les différentes conditions à laquelle doivent répondre le franchissement sont les suivantes :

Les contraintes du site liées à l'activité de la base navale nécessitent de garantir un tirant d'air de 48 mètres pour le passage des navires.
Rapidité
Lien direct entre le centre-ville et le plateau des Capucins

Quatre hypothèses ont été étudiées sur la Penfeld :

Système par câble de type téléphérique – Coût jusque l'Atelier des Capucins : 15 M€ à 19 M€ (système accessible aux piétons et cyclistes)
Pont transbordeur – D'approche complexe, il a été rejeté pour un coût élevé (40 M à 60 M€)
Nouveau pont routier levant – Coût de 30 M€ à 50 M€ – ce pont créerait un impact environnemental négatif sur le projet des Capucins par la forte augmentation de la circulation automobile et demande en stationnement plus importante.
Passerelle mobile pour piétons et cycles – Coût: 20 M€ à 25 M€. Un emplacement proche du centre-ville pourrait être attractif, mais présente un coût plus élevé que celui d'un téléphérique.

Malgré tous ces bénéfices, le projet rencontre certaines réticences dont les plus importantes sont :

Cela serait alors autant de voyageurs en moins pour le tramway et une perte de clientèle potentielle non négligeable pour les commerçants de la rue de la Porte qui espéraient profiter du dynamisme du nouveau quartier des Capucins.
La desserte du quartier est déjà réalisée par le tramway et le téléphérique ne permettrait que de gagner au mieux 4 minutes. Vu la fragilité des finances de la métropole, l’investissement sur ce type de transport est loin d’être prioritaire.
La question du financement de maintenance du téléphérique (700 000 euros par an) prend un air de controverse.
La réalisation de l’installation du téléphérique a été précipitée, du fait notamment de la pression imposée par les promoteurs immobiliers des Capucins.

Contre

Pour

Face à ces interrogations, les élus ont apporté par la suite des éclaircissements à savoir:

Le programme de financement du projet est assuré. Les coûts d'exploitation apparaissent maîtrisés. Brest métropole ne prévoit pas d'augmenter la taxe locale VT payée par les entreprises ni le prix du titre de transport ou une contribution du budget général, et par conséquent des impôts locaux des résidents.
L'objectif déclaré pour le site des Capucins n'est pas de devenir un centre commercial rivalisant avec le centre-ville, mais de permettre à tous d'accéder à un espace d'art, de culture et de loisirs dans les meilleures conditions possible.
Le projet n'est pas indépendant de l'aménagement des Ateliers des Capucins et de son environnement proche. Les équipements publics prévus dans cet espace, notamment la présence de la grande médiathèque de Brest, constituent des éléments essentiels dans la justification de la création d'un moyen de transport direct du centre-ville.

Le téléphérique semble donc être un bon candidat au vue des critères recherchés

Réponse élus

De manière synthétique, la mise en place du téléphérique à Brest est très avantageuse pour les raisons suivantes :

Elle répond au besoin d’accessibilité et d’attractivité du plateau des Capucins, actuellement en cours d’aménagement.

Elle permet de s’inscrire au sein d’un environnement urbain particulièrement contraint et notamment de répondre à la contrainte suivante : un tirant d’air de 45 m au-dessus de la Penfeld permettant le passage de grands navires vers le fond de Penfeld.

Elle est économiquement avantageuse en termes de coût (estimée à 20 millions d'euros) pour la collectivité au regard des autres projets proposés tels que le pont transbordeur, pont routier levant ou la passerelle piétonne chacun au moins deux fois plus coûteux.
Elle bénéficie de subventions (de l’Etat et l’Europe) qui témoignent de la reconnaissance de l’intérêt public du projet.
Elle participe au rayonnement de la ville car c’est le 1er téléphérique urbain en France et donc un symbole fort : « celui d’un quartier original dans un site unique, celui d’une métropole dynamique et innovante donnant toute sa place aux modes de transport doux ».
Elle a reçu l’avis favorable du commissaire enquêteur pour considérer le projet comme d’intérêt général.
Elle répond aussi à un gain de temps (durée de mise en œuvre inférieur à un an)